Bonjour à tous,
Que du retard pour la mise à jour de mon site internet depuis les deux derniers mois !. La raison est simple, la connexion sur mon île est réduite et difficile.
Je termine aujourd’hui mon aventure polynésienne après avoir été un an et demi dans cet archipel.
Dans l’ensemble, je garde un bon souvenir de mon séjour mais pas avec une expérience extraordinaire.
Je peux résumer en deux parties mon séjour. Une première partie positive et une seconde négative.
Le côté positif :
- d’avoir pu travailler sur un groupe de dauphins résidents à l’année et de rédiger un rapport (Vol 1/2 : 1 à 28) et bientôt le second (Vol 2/2).
- de pouvoir les rencontrer presques à toutes mes sorties pendant quinze mois
- l’aide de l’équipe et de mon entourage pour obtenir le meilleur résultat à mon analyse
- la nage avec une baleine à bosse le 08 août 2010 est inoubliable; non seulement parce que nous étions les premiers à la rencontrer et les seuls à l’ approcher sous l’ eau
- de voir mes premiers requins, raie manta, autres sortes de raies, poissons multicolores et autres
- de rencontrer des locaux intéressants et des gens d’ailleurs, d’apprendre leurs cultures, les traditions, les vents et l’état de la mer
- d’avoir découvert un lieu unique pour les plongeurs et passionnés
- de vivre sur un atoll dans un décor paradisiaque perdu au bout du monde et une température très élevée pendant les quatre saisons
- d’avoir appris la plongée à ma vahiné (conjointe), afin qu’elle me remplace pendant ma blessure et de connaitre mon travail dans un nouvel endroit
Le côté négatif :
- d’avoir été absent durant le cancer de ma maman (la distance est grande)
- de n’avoir pas pu rester jusqu’à la fin février 2010 afin de faire deux ans d’étude sur le groupe de dauphins et de fermer la boucle
- ne pas avoir vu une population mélangée mais divisée entre les locaux et les autres (blancs, asiatiques…)
- de ressentir un peuple colonisé par les blancs
- le cout de la vie extrêmement cher !
- de mettre blessé le genou, m’interrompre quatre mois et connaitre une opération chirurgicale dans un hôpital vieillot !
- quelques fois d’avoir uniquement des conversations concernant l’alcool, la plongée ou la pêche
- de ne pas avoir d’activités organisées sur l’atoll et finir par s’ennuyer du son isolement
- de connaitre une compagnie instable, petite, stressante, fatigante et gérée par un responsable incorrect
- une mentalité étrange de personnes dans un contexte de village
- d’avoir connu mon second cyclone deux jours avant mon départ !
Je vais travailler sur mon analyse pour rédiger mon second rapport au courant de l’année. J’ aurais plus de temps pendant l’hiver. La méthode a été différente et plus rapide, le but étant d’ obtenir un meilleur résultat et de s’améliorer.
Mon aventure est riche en enseignement et de défis. L’archipel de la Polynésie (5 archipels en tout, sur une zone aussi vaste que l’Europe ) est immense, et malheureusement, le temps manqué pour tous visiter. Je ne suis pas sure de revenir, sauf si une occasion professionnelle intéressante se présente dans mon domaine. A l’ avenir, si je veux retourner sur les îles, je choisirais une destination plus proche de l’Europe à moins de huit heures d’ avion. J’ai déjà mon idée.
Maintenant, l’année 2010 est chargée, tout d’ abord je dois régulariser ma situation d’ immigration avec le gouvernement canadien, aller dans le nord canadien pour les baleines (revoir mon équipe dans le village “Les Escoumins”) en juin, puis retourner en France pour un mariage au cours du mois de septembre.
A bientôt. Bye.
Transit Los Angeles – Montréal, Février 2010
Julien Marchal