Bonjour à tous,
La “59 ème Commission Baleinière Internationale / IWC (2007)” en Alaska vient de terminer. Ci – joint, le compte rendu de plusieurs ONG internationales.
D’après ce que j’ai lu, on a pas beaucoup avancé pour protéger les baleines!
- La 59e commission baleinière internationale (CBI) s’est soldée par un renforcement des pays opposés à la chasse commerciale des baleines et autres cachalots. Une majorité des 77 États s’est ainsi prononcée contre un retour à la chasse, empêchant le Japon de réitérer son “exploit” de rallier à sa cause une majorité de participants. Lors de cette CBI, si le Japon a été particulièrement attaqué et a menacé de se retirer de la convention, une fois de plus la CBI a démontré son impuissance à faire respecter le moratoire sur la chasse à la baleine. En effet, bien qu’adopté en 1986, 3 pays pratiquent encore la chasse, à l’image du Japon qui a annoncé son intention de tuer plus de 1 400 baleines dans l’année à venir, y compris 50 baleines à bosse du Pacifique Sud dont la population serait en nette diminution. De même l’Islande et la Norvège, bien que moins actifs que les Japonais, vont continuer leur activité en totale impunité. Outre cette bataille, le sanctuaire marin dans l’Atlantique Sud ne verra pas le jour faute de ne pas avoir recueilli la majorité des trois quarts requis (60 % des votants en sa faveur). (Source: Mr Pascal Farcy, Univers Nature, L’environnement sur le web, http://www.univers-nature.com).

- Le pire fut lorsque le gouvernement japonais, après de nombreux reports, a retiré sa proposition de quota pour le petit rorqual suite à un sérieux manque de support. Il a même évoqué la possibilité de quitter la CBI. Cette menace et son refus de participer à plusieurs votes contredit son intention annoncée de transformer la CBI en une organisation efficace et constructive. Certaines avancées ont toutefois pu voir le jour. Le comité scientifique de la CBI s’est engagé à donner une formation sur le changement climatique et les menaces de grandissantes qui pèsent sur les cétacés (baleines, dauphins et marsouins). La commission a également adopté une résolution par consensus exigeant une action pour sauver les vaquitas (Phocoena sinus), une espèce de marsouin du Mexique menacée d’extinction. Il s’agit de la première résolution de conservation visant un petit cétacé à être acceptée par consensus. De plus, de fortes oppositions se sont levées contre la proposition du gouvernement des Etats-Unis de perdre une zone d’habitat primordiale pour la population de baleine la plus menacée, la baleine franche du Pacifique, au profit de l’exploitation de pétrole et de gaz. (Source: WWF for a living planet, WWF Belgique, https://www.wwf.be/fr/).
- C’est par un vote sur la responsabilité de la CBI en relation avec la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) que les pays opposés à la chasse ont obtenu une nouvelle année de sursis. La résolution a été proposée par une coalition de 15 pays et a obtenu 37 voix pour, 4 contre et 4 abstentions. Il est à noter que 26 pays ont refusé de voter jugeant la résolution « inappropriée ». De fait, cette nouvelle résolution invalide celle de l’année précédente, dite de « St Kitts », qui considérait que le moratoire n’était plus nécessaire. Pourtant, la diplomatie baleinière japonaise a, cette année encore, montré son efficacité avec l’entrée en cours de session de la Guinée Bissau…Tout en se réjouissant de la reconduction du moratoire, Greenpeace déplore que l’essentiel des débats ait été consacré aux quotas de la pêche de subsistance traditionnelle et aux marchandages des autorités japonaises. Rien n’a été fait pour oeuvrer en faveur de la protection des milliers de cétacés qui meurent tous les ans des conséquences de la pollution, des prises de pêche annexes et du réchauffement climatique. (Source: Greenpeace France, Commission Baleinière Internationale : à quand la transformation?, 1er juin 2007, https://www.greenpeace.org/france/news).
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