Un poème contre la captivité des orques du livre de Latsuna et Miya

Extrait d’un des poèmes illustrés du livre de Latsuna et Miya: “À la lisière de l’homme, poèmes illustrés”.

Sonnet du large

Il distingue les vagues, bruissements au lointain

Douce écume dansante sous la lune d’argent.

Les cris en mélopée des mouettes dans le vent

En quête de poissons taquinant les embruns.

Il ressent sur sa peau les effluves marins

Nostalgie du grand large, des vastes océans.

Nomade goût de sel, embaume ses tourments

Suspension d’un instant, de rêves incertains.

Il regarde le ciel, d’innombrables nuages,

Venus du bord de mer, s’amoncellent en orage.

Tout autour rebondissent de lourdes gouttes d’eau.

Vent se lève et emporte les hymnes de ses frères

Appels désespérés se brisent sur la pierre.

Du bassin de cette orque, en d’absurdes cristaux.