Tout le monde me
disait que le grand froid Canadien allait être terrible
et dure à supporter pour mon premier hiver !
Que je regretterais d'aller habiter la bas, moi,
venant du sud de la France où la chaleur est présente
toute l'année !
Hélas, cet hiver
fût doux. Très doux. Le véritable mois d'hiver a
été en février. Un beau froid comparé au
reste.
Tous les Canadiens
me disent que le réchauffement climatique en est
pour quelque chose. Les hivers ne sont plus
les mêmes que l'on connaissait il y a 10 ans. D'ailleurs
en novembre, il y a eu la Conférence Internationale
des Changements Climatiques à Montréal, l'après
Kyoto, pour prendre conscience au monde entier d'un
gros problème. Tout le monde reconnaît que l'équilibre
naturel de notre atmosphère est rompu.
Si vous regardez
autour de vous, vous entendez parler d'une augmentation
d'inondations, d'incendies de forêts, de sécheresse
prolongée, verglas, dérèglement des températures,
cyclones (on ne trouve plus de noms à donner aux
cyclones tellement ils sont nombreux !) et
typhons etc.
Greenpeace Canada
indique sur son site :
Il existe un
effet de serre naturel sur la planète qui augmente
la température moyenne de la planète de moins 18°C
à 15°C au-dessus du point de congélation.
Deux des principaux
gaz à effet de serre (GES) soit le dioxyde de carbone
(CO2) et le méthane (CH4) ont atteint des niveaux
inégalés dans l'atmosphère depuis au moins les 250000
dernières années. Les niveaux de méthane dans l'atmosphère
ont doublé depuis le début de l'ère industrielle.
Pour le dioxyde de carbone, on prévoit que les niveaux
vont doubler par rapport au niveau pré-industriel,
d'ici 30 à 50 ans, si notre consommation de pétrole,
de charbon et de gaz naturel poursuit sa tendance
actuelle.
Et l'organisation précise concernant la hausse des
températures au pays : Au Canada, cette
augmentation a été de 1.5°C et a même grimpée jusqu'à
3°C dans le Grand Nord canadien.
Il est évident que le réchauffement climatique
ne fait plus de doute et je ne vois pas comment
on peut ne pas le voir !
J'ai lu et vu des
reportages sur le grand-nord Canadien. Le changement
climatique provoque l'amincissement de la couche
de neige et de glace, toute la biomasse de la forêt
boréale va disparaître à cause des incendies ou
de la déforestation et il va y avoir de plus en
plus de marécages. C'est encourageant !
Monsieur Ian Stinling,
du Service canadien de la faune et spécialiste mondial
des ours polaires cite ceci : on constate
que les ours mâles ont perdu, au cours des 20 dernières
années, entre 80 et 100 kg par rapport à leur poids
moyen qui peut atteindre 600 kg. Cette diminution
dans le poids des ours, selon M. Stirling, est le
résultat direct de la diminution des glaces en Arctique,
nécessaires à ces derniers s' ils veulent se nourrir
durant l'hiver puisque l'ours polaire se nourrit
peu durant l'été, vivant principalement sur ses
réserves. Or, comme la glace tarde à venir à l'automne
et se brise plutôt au printemps, les ours sont contraints
de passer plus de temps loin de leur source de nourriture,
d'où leur perte de poids. Les ours polaires ne sont
pas les seuls à ressentir les effets du réchauffement
planétaire, les caribous subissent durement l'effet
des changements climatiques .
Concernant les cétacés,
j'ai lu dans la presse locale, un article intitul
é : « Où sont passés les
grands cétacés ? ». En effet, les
baleines dans le fleuve du Saint-Laurent
arrivent de plus en plus tard dans la saison. Certains
disent que le réchauffement empêche la prolifération
du stock de nourriture, ce qui rend les touristes
mécontent et qui risque de diminuer l'activité locale
le long du Saint-Laurent.
Paraît-il qu'une
excursion pour observer des baleines de 2-3 heures
(forfait de base) diminue les chances de les rencontrer !
mais il est nécessaire d'y rester au moins 5 heures !
Cependant toutes les compagnies ne proposent pas
ce forfait.
Le gérant de la compagnie
des « Croisières du Grand Héron »
situé en Haute Côte-Nord (Québec-Canada),
navigue depuis 10 ans dans le fleuve du Saint-Lauent
et confirme une baisse de la population des baleines.
Les bélugas ( delphinapterus leucas ),
dauphins, marsouins et phoques connaissent aussi
une diminution.
Le principal facteur
de la présence ou non des cétacés correspond à la
nourriture. Si celle-ci diminue par la surpêche,
la pollution et le réchauffement climatique, tous
les animaux qui en dépendent sont directement affectés.
De ce fait, je me sens très concerné par ce problème
car je suis dans un pays froid qui est directement
visé par le réchauffement climatique. Je pourrais
citer des centaines d'exemples à ce sujet…
Le gouvernement actuel ne va pas dans ce sens.
Les pollueurs continuent
à polluer, les espèces animales et végétales disparaissent,
le nucléaire s'intensifie (pour produire de l'électricité
et des bombes nucléaires), la surpêche, la déforestation
ne baissent pas, la pollution non visible et visible
perdurent… Mais quel avenir réserve t-on a nos enfants ?
Julien Marchal
Portneuf-Sur-Mer
- Québec/Canada
Juin 2006
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