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Partie
B
B) DIFFERENTES ESPECES aux ACORES :
On nomme de familles bien distinctes chez les Cétacés :
les « Mysticètes »et les
«Odontocètes ».
Le premier groupe sont
les baleines, c'est à dire possédant des
fanons (suspendues à la mâchoire supérieure
sous forme de « peigne » pouvant
atteindre plusieurs mètres) qui servent de filtre
pour la nourriture contenue dans l'eau de mer. La deuxième
caractéristique, c'est que les baleines possèdent
deux évents sur la tête.
Les « Odontocètes »
regroupe tous les autres Cétacés, c'est
à dire du cachalot aux marsouins. Ils possèdent
tous un seul évent.
Les mammifères marins,
en particulier les baleines, dauphins et marsouins,
sont appelées Cétacés (du latin
cetus, grand animal marin et du grec, ketos, monstre
marin). Actuellement, soixante dix sept espèces
de cétacés ont été décrites
mais de nouvelle espèce non-identifiée
apparaissent de temps en temps sur une plage échoué.
Ils vivent dans tous les océans du monde
et certaines rivières ou fleuves.
Aux Açores, environ
22 espèces ont été recensées
par l'équipe d'Espaço Talassa dirigé
par Serge Viallelle.
1. Les Mysticètes :
L'alimentation des Mysticètes
est composée de petits organismes planctoniques
et surtout de krill (sorte de crevette). Certaines espèces
mangent en plus des petits céphalopodes (famille
de poulpe et du calamar) ou des poissons. Ce qui faut
retenir, c'est que deux catégories de consommateurs
existent chez les mysticètes : les « écrémeurs »
(ou ratisseurs) et « engouffreurs »
(ou enfourneurs). Les espèces qui caractérises
les « engouffreurs » ne concernent
que la famille des rorquals (Balaenoptera) et la baleine
à bosse (Megaptera novaeangliae). Ils avalent
par bouchées très près de la surface
et nagent très vite. Les autres, c?est à
dire les « écrémeurs »,
nagent moins vite et la gueule grande ouverte sous la
surface.
-
Baleine Bleue (Balaenoptera musculus) ou Finbeque aux
Açores :
La baleine bleue est l'un
des plus gros animal que la terre n'ait jamais porté.
Sa taille maximale peut atteindre trente trois mètres
et peser 190 tonnes. Mais en moyenne, la taille est
de vingt à vingt six mètres. La femelle
est plus grande que le mâle et donne naissance
à un baleine tous les deux à trois ans.
Il souffle toutes les dix à vingt secondes pendant
deux à six minutes, puis sonde jusqu'à
trente minutes. Sa vitesse maximale peut être
atteinte à 30 km/h. La coloration varie du bleu
très pâle au gris ardoise sur le
dessus et de jaunâtre ou moutarde sur le dessous.
La baleine bleue est reconnaissable à sa tête,
longue et très large. Ses fanons sont larges,
cinquante à cinquante cinq centimètres
et quatre vingt dix à cent centimètres
de longueurs. Le souffle peut atteindre six à
douze mètres de hauteurs mais reste en moyenne
à neuf mètres. En communication, les clics
ont une fréquence de vingt et un à trente
et un kHz. Le rorqual bleu a une espérance de
vie évaluée à une soixantaine d'années.
La chasse industrielle
avait exterminé presque tous les espèces.
Aux Açores, sa présence a été
vue pendant les mois d'avril et mai 1997. C'est une
première.
-
Rorqual Commun (Balaenoptera physalus) ou Finbeque
aux Açores :
Il est placé juste
après la baleine bleue pour sa taille et atteindre
vingt six mètres pour un poids de quatre vingt
tonnes. Le rorqual commun de l'hémisphère
nord est plus petit que celui de l'hémisphère
sud. Sa reconnaissance se fait au niveau des fanons
ou d'un côté ils sont blancs et de l'autre
côté gris. La femelle, plus grande que
le mâle, donne naissance tous les trois à
quatre ans. Son souffle deux à cinq fois d'intervalle
de dix à vingt secondes avant de sonder de cinq
à quinze minutes environ. Sa vitesse de pointe
est de 30 km/h. La coloration du dos est une livrée
gris argent à noir brunâtre et son ventre
est blanc. Il a une asymétrie caractéristique
au niveau de la tête et les fanons au plus soixante
dix à quatre vingt dix centimètres de
long et vingt à trente centimètres de
large. Eux aussi possèdent une asymétrie,
du côté droit les fanons du quart sont
blancs et le reste du côté droit et tout
le côté gris étant gris foncé.
Son souffle est très élevé s'élevant
jusqu'à quatre à six mètres de
haut. La fréquence de ses sons est située
autour de deux cent Hz et peut augmenter. L'espérance
de vie est de soixante quinze ans environ.
Sa rencontre aux Açores
est rare et souvent les groupes rencontrés de
quatre à cinq individus continuaient leurs chemins.
-
Petit Rorqual (Balaenoptera acutorostrata) ou
Finbeque aux Açores :
Cette baleine est la plus
petite de la famille des rorquals. Sa taille n'excède
pas les neuf mètres. Il a le museau pointu et
possède une seule crête centrale longitudinale
saillante et des bandes blanches sur les nageoires pectorales
qui ne trompent pas. Le poids varie entre cinq
et dix tonnes. La femelle est capable de donner naissance
tous les dix huit mois. Il est difficilement observable
car très rapide et peut disparaître sans
laisser de trace. Sa plongée est de vingt minutes
maximum suivit de cinq à huit souffles espacés
de moins d'une minute. Le dos est de couleur noire à
gris foncé et le flanc blanc à brun clair.
Sa nageoire pectorale est proportionnellement la plus
longue des baleines à fanons. Les fanons sont
petits : vingt à trente centimètres
de long et douze centimètres de large et de couleur
blanchâtre. Son souffle est rapide et atteint
deux à trois mètres de hauteur. La fréquence
de communication va de cent à deux cent Hz et
des pulsation sonores de 4000 à 8000 Hz. L'espérance
de vie est atteinte à l'âge de cinquante
ans environ.
La rencontre aux Açores
est très rare et cette année en mai, un
espèce curieuse et joueuse à été
vu tout une journée.
-
Rorqual Boréal (Balaenoptera borealis) ou Finbeque
aux Açores :
La femelle est plus grande
que le mâle, seize à vingt mètres
et dix sept mètres pour le second. La femelle
donne naissance à un baleineau tous les trois
à quatre ans. Il est confondu avec des membres
de la même famille. Son comportement se caractérise
par un temps plus long près de la surface et
souffle toutes les vingt à trente secondes ou
quarante à soixante secondes pendant une à
quatre minutes avant de sonder. Sa nageoire dorsale
est légèrement plus avant que chez les
autres rorquals. La coloration du dos est gris bleu
ou noire, son ventre de couleur blanchâtre portant
des cicatrices grises et trente deux à trente
six sillons. Le nombre de fanons varient entre 318 et
340 fanons pour les espèces du nord et 300 à
410 pour celles du sud et de coloration gris noir. Sur
sa tête, le rorqual possède une crête
longitudinale unique et des évents proches du
museau. Le souffle peut atteindre trois mètres
de hauteur. Les sons pour la communication à
été enregistré sur une fréquence
de trois kHz. Son espérance de vie est d'une
soixantaine d?année.
La fréquence aux
Açores montre qu'ils sont souvent solitaires
ou par deux et tendance à poursuivre leurs routes.
-
Baleine à Bosse (Megaptera novaeangliae) ou Ampebeque
aux Açores :
C'est l'une des baleines
les plus reconnaissables. Habitué à faire
des acrobaties et des battements de nageoires violentes.
Elle présente de grande nageoire blanche et une
coloration noir et blanc sur le dessous de la caudale.
Unique en son genre. La baleine à bosse est connut
pour ses chants mélodieux complexes et prolongées
ne concernant que les mâles sur une fréquence
allant de 20 à 9000 Hz. Sa taille varie de quinze
mètres pour la femelle à quartoze mètres
pour les mâles. Le poids varie de quarante à
cinquante tonnes. Il sonde de trois à neuf minutes
(maximum quarante cinq minutes) et remonte à
la surface de quatre à huit fois toutes
les quinze à trente secondes. Sa tête est
énorme et large et contient de 270 à 400
paires de fanons. De plus, elle contient une série
de tubercule ou protubérances qui couvrent le
rostre et la mâchoire inférieure. A propos
de son alimentation, elle possède une technique
unique chez les baleines. Plusieurs mégaptères
nagent sous la surface en spirale sous des bancs de
poissons ou de krill et soufflent des bulles par l'évent.
Ensuite, elles remontent à la surface gueule
ouverte au milieu du cercle. Le temps de vie est d'environ
d'une cinquantaine d'année.
Dans l'archipel des Açores,
suite à sa chasse intensive un peu partout dans
le monde, la baleine à bosse est devenue rare.
Durant l'été 1996, un spécimen
a été vu dans les îles centrales
et un autre en 1995. Son souffle est très visible
et fort s'élevant jusqu'à trois mètres
de hauteur.
-
La Baleine Franche de Biscaye (Eubalaenea glacialis)
ou Raituel aux Açores :
Le nombre d'espèce
de Eubalaena n?est pas défini, peut être
deux ou trois. Il en aurait peut être trois. Sa
tête est couverte de callosités et l'extrémité
du rostre. Elle est habituée à sauter
et taper la surface avec ses nageoires. La taille moyenne
est de quinze mètres pour un poids variant entre
trente à quatre vingt tonnes. La femelle donne
la vie à un baleineau tous les trois à
quatre ans. Son corps arrondi est de couleur noire ou
brun foncée et des taches blanches irrégulières
sur le ventre. Les fanons sont au nombre de 220 à
250 paires et de couleur brun foncé ou noir.
Le souffle est en « V »et peut
atteindre cinq mètres de hauteur et la nageoire
caudale est souvent dressée avant la plongée.
Elle fut longtemps chassée par les baleiniers
à cause de sa curiosité et leur cadavre
flotte sur l'eau. Proche de l'extension pour les deux
espèces en Atlantique et une reproduction très
lente, on ne sait pas si l'espèce va se régénérer.
Très chanteuse, la fréquence de ces sons
se situe entre cinquante et 500 Hz et des fréquences
élevées de 2200 Hz.
Pour la première
fois, une espèce a été vue en décembre
1993 sur la côte espagnole et depuis quelques
années, les Açores observent des petits
groupe de deux à trois individus.
2. Les Odontocètes :
L'alimentation des Odontocètes
est composé de céphalopodes et de poissons.
Obligés de mangés pour résister
au froid et maintenir une température interne
aux alentours de 36°C. Ils ne boivent pas l'eau
de mer mais utilisent celle se trouvant dans leurs
proies. Le cachalot, les globicéphales, la famille
des mésoplodons ou le dauphin de Risso, sont
des chasseurs profonds et mangent surtout des céphalopodes.
Les orques peuvent manger des animaux à sang
chaud : pinnipèdes et cétacés
de toutes tailles. Certaines espèces rajoutent
des crustacés ou des coquillages mais ça
ne concerne pas les Açores.
Dans la familles des odontocètes
fréquentant l?archipel des Açores, on
trouve quinze espèces de cétacés
dont le cachalot. Figure emblématique aux Açores,
le cachalot prend une large description.
-
Le Cachalot (Physeter macrocephalus) ou Baleia aux Açores :
Le cachalot est l'espèce
mystique aux Açores. Tout l'archipel n'a que
des yeux tournés sur cet animal. La chasse depuis
des générations (terminé en 1987 !)
et sa fréquence importante aux Açores
en fait un lieu unique. Facile à reconnaître
en surface car souffle penché à 45°
d'un seul conduit nasal suffit à l'identifier.
Les mâles mesurent de quinze à dix huit
mètres et les femelles de onze à douze
mètres. Sa vitesse de croisière est estimée
à 8 km/h et de pointe à 25 km/h.
Il ne possède aucune
dent sur la mâchoire supérieure et chaque
demi- mâchoire inférieure mesure cinq mètres
est dotée de dix à trente dents larges,
longues de vingt centimètres, coniques et pèse
jusqu'à deux kilogrammes. Au musée « Scrimshaw »(art
de gravure et de sculpture des dents cachalot) de Peter
café (José Azevedo) à Horta aux
Açores, montre une dent de cachalot pesant 1,850
grammes !
Sur son dos, le cachalot
ne possède pas d'aileron dorsal mais une crête
triangulaire suivit de deux à six protubérances.
Ses nageoires pectorales sont courtes et ne mesurent
que un mètre vingt mètres de longueur
et soixante à quatre vingt centimètres
de largeur.
La coloration générale
du cachalot est noire ou gris foncée sur le dos
et le ventre est parfois formé de tache pâle.
Sa tête représente
à elle seule vingt à quarante pour cent
de la longueur totale du corps et son cerveau pèse
dix kilogrammes, c'est le plus gros cerveau du monde.
Il contient le « spermaceti »,
organe liquide qui se chauffe ou se refroidie et augmente
de densité ou la diminue pendant sa plongée.
Indispensable pour la chasse
en grande profondeur, la flottabilité de ce liquide
lui permet de rester immobile à de grande profondeur
et attendre sa proie. D'après de récente
étude, on sait que le cachalot peut faire un
aller-retour à 1000 mètres en quinze minutes.
A cette profondeur, la pression est cent fois supérieure
à celle de la surface. Cent kilos sur chaque
centimètre carré de sa peau. Il est obligé
de modifier sa densité en fonction de la profondeur.
Son spermaceti reste à une température
de trente trois degrés en surface et peut se
cristalliser lorsque la température diminue.
De ce faite le volume est plus faible et d?après
la théorie d'Archimède, l'eau de mer exerce
une poussée plus faible.
La baisse de température
se fait par les conduites naseaux. Le conduit nasal
gauche est utilisé pour la respiration mais celui
de droite est plus complexe. En résumé,
il constitue contre la peau antérieure de la
tête un sac vestibulaire de grandes dimensions
appelées « sac de l'évent »
ou « sac distal ». Puis, traverse
tout le melon et rejoint une cavité où
aboutit le canal gauche. D'une longueur totale de cinq
mètres, le développement énorme
de ses sacs est unique pour le refroidissement.
Son équilibre en
profondeur se crée en pompant de l'eau de mer
dans ses conduits nasaux. Le spermaceti se constitue
alors, à mesure que le cachalot gagne en profondeur.
Lors de sa remontée,
la circulation sanguine se rétablit, les muscles
moteurs réagissent et le spermaceti redevient
liquide. Son volume augmente et la poussée d'Archimède
est plus grande. Effort physique ou pas, le cachalot
remonte tranquillement.
Autre chose unique
pour le cachalot destinée à la chasse,
son sonar ou « écholocation »
émettant un son différent de la communication.
Envoyé à partir de sa tête par un
système complexe, certains « clics »
(ondes sonores) sont utilisés principalement
en direction d'un obstacle. L'onde réfléchit
et revient au cachalot qui l'analyse et enregistre les
informations reçues. Dotée d'un
sixième sens, son sonar lui permet de « voir »
dans le noir et de reconstituer une image trois dimensions
dans son cerveau. Les clics émit pour l'écholocation
sont audibles à une certaine fréquence
pour l'homme.
Les clics des cachalots
ont une gamme de fréquence comprise entre
cent à trente kHz et une force allant de deux
à quatre kHz et dix à seize kHz. Les clics
sont répétés entre un et quatre
vingt dix par seconde. La source des clics
du cachalot peut être 180 dB proche 1 µPa
par mètre. Des scientifiques ont enregistrés
des niveaux sonores de 163-175 dB à partir de
treize sons différents. Les clics sont fréquemment
entendus quand les cachalots exécutent
un comportement en surface ou en plongeant. Lorsque
les cachalots se séparent de plusieurs kilomètres
dans la même direction, ils émettent un
ou trois clicks par seconde sur une période de
trente secondes à cinq minutes. Par contre, les
solitaires sont généralement silencieux.
On arrive à détecter
des sons de cachalot à une distance de quinze
kilomètres dans l'eau profonde avec un hydrophone.
Le cachalot cherche les
grands fonds pour se nourrir qui croît rapidement.
Il ne se contente pas que du grand calmar géant
(Architeuthis princeps), poids d'une tonne et deux bras
de quinze mètres de long couvert de dizaines
de ventouses mais de toutes sortes de céphalopodes
(petits calamars : Octopodoteuthis rugosa). Sa
consommation quotidienne est d'environ de deux tonnes
de nourriture par jour. Des cicatrices sont visibles
sur les vieux mâles suite aux combats titanesques
avec les calamars géants ou les grands mâles.
Le cachalot peut rester
immergé pendant presque une heure et espace ses
plongées de cinq à quinze minutes. Il
sonde à la verticale et sort sa queue. Friant
du calamar géant, il est habitué à
descendre à des profondeurs extrêmes, jusqu'à
2000 mètres de profondeur. En 1955, un cachalot
de 13,35 mètres était pris dans un câble
téléphonique à 1335 mètres
de profondeur. A cette profondeur, il dépense
peu d'oxygène et la divise entre le cerveau et
son coeur et aux muscles nécessaires à
l'effort musculaire.
On retrouve chez les cachalots
quatre types de groupes : les grands mâles,
les jeunes mâles, le groupe familiale et le harem.
En résumé :
-
les grands mâles sont solitaires pour les migrations.
-
les jeunes mâles célibataires vivent ensemble
jusqu'à maturité de vingt cinq ans par
groupe de vingt mâles environ.
-
le groupe familial ne comprend que des femelles
avec leurs petits ou des femelles immatures. A la naissance
d'un petit, des femelles du groupe forment des nurseries
pour aider la mère.
-
et le harem comprenant quatre-vingt cachalots environ,
est dominé par un mâle pour la période
de reproduction et rejoint le groupe familial.
En hiver, les cachalots
mâles adultes se trouvent en mer tropicale et
tempérée. Ils reviennent après
une migration (en une journée, ils effectuent
de quatre-vingt à cent kilomètres) pour
s'accoupler et s'affrontent avec d'autres mâles
adultes ou jeunes proche de leur pleine maturité.
Sa population locale mondiale actuelle est d'environ
deux millions d'individus pour les deux hémisphères
et l'espérance de vie est estimée à
soixante dix ans.
Une polygamie se fait autour
des femelles (comportement visible retrouvé chez
certaines baleines) car le même mâle en
féconde plusieurs. La femelle peut donner un
baleineau tous les 2 à 4 ans après une
gestation de quatorze à seize mois.
Des groupes entiers de
plusieurs individus, composé souvent de femelle
et de leur petit, ont courant aux Açores. Les
mâles sont présent tout l?été
et les chances en mer est commun. On ne connaît
pas la raison de leur présence aux Açores
depuis des générations, en particulier
devant Lajes do Pico. Ce qu'on est sur, par contre,
c'est que la profondeur est de 1363 mètres (voir
document 1) proche de la côte, favorisant la pêche
des céphalopodes et la venu des mères
accompagnées de petits. Il serait possible que
certains grands mâles soient sédentaires
dans l'archipel, mais rien n'est encore prouvé.
-
Le Cachalot Pygmée (Kogia breviceps) ou Cahalote
Pigmeu au Portugal :
Son poids peut atteindre
quatre cent kilogrammes pour quatre mètres de
longueur. Il possède douze à seize petites
dents pointues de chaque côté de la mâchoire
supérieure. Sa coloration est sombre sur tout
le corps. En surface, il ne courbe pas son dos comme
les petits cétacés mais reste immobile
à la surface et se secoue lentement.
Sa rencontre aux Açores
est rare car il très discret. Un spécimen
échoué vivant sur la côte de l'île
de Faial à été raccompagné
en mer (juin 1996).
-
Le Ziphius (Ziphius cavirostris) ou Bico de Garrafa
en Açoriens :
Sa longueur est de six
mètres pour un poids de trois tonnes, bec étroit,
pointu et court. Sa coloration varie d'une peau grise
au gris bleu et des tâches blanches sur les flancs.
Les vieux mâles sont balafrés de cicatrices.
Leurs temps d'immersion est d'au moins trente minutes.
Aux Açores, il a
été identifié plus souvent par
la vigie qu'en mer. Il semble être commun
aux Açores mais n'apprécie pas les bateaux.
Cependant, en juillet 1996, sept individus se sont approchés
de deux bateaux tout une après-midi.
-
Le Mésoplodon de Gervais (Mesoplodon europeus)
ou Bico de garrafa aux Açores :
La longueur varie entre
cinq et sept mètres pour un poids de trois tonnes
maximum. Une grosse dent par demi mâchoire chez
le vieux mâle. La coloration est d'un gris- bleu
avec une tache ventrale blanche.
Sa présence est
rare aux Açores et son identification est difficile
du bateau ou de la vigie. On peut le reconnaître
grâce à des cicatrices marquées
sur le corps suite à des combats entre mâle
ou de prédateurs.
-
Le Mésoplodon de Sowerby (Mesoplodon bidens)
ou Bico de garrafa aux Açores :
Nommé encore ce
cétacé « baleine à bec
de la Mer du Nord », sa longueur est de six
à sept mètres pour deux tonnes maximums.
Une dent unique en triangle par demi-mâchoire
chez le mâle. La coloration varie d'un gris sombre
à tâches pâles sur le dos et une
tâche blanche sur le ventre.
Il a été
observé fréquemment par la vigie par groupe
de cinq ou six individus. Difficile de l'identifier
en mer et peut être confondue avec les autres
mésoplodons.
-
L'Hyperodon Boréal (Hyporodon ampullatus) ou
Grampa en Açorien :
Après le cachalot,
cet animal peut descendre aussi loin, parfois à
2000 mètres de profondeurs. Il tient donc une
apnée d'une heure minimum. La coloration varie
d'un gris sombre sur le dos et gris pâle sur le
ventre. Un bec court et une tête énorme.
Les vieux mâles possèdent une seule dent
au bout de chaque demi mâchoire inférieure.
La longueur du mâle peut atteindre dix mètres
pour cinq tonnes et sept mètres la femelle pour
trois tonnes. Son répertoire sonore oscille sur
une fréquence allant de 6000 à 16000 Hz.
Les baleiniers le confondaient
avec le cachalot du haut de sa vigie à cause
de sa tête. Il semblerait fréquenter les
lieux de la mi-juillet à la mi-août. Pendant
l'été 1994, un groupe d'environ douze
individus (mâles, femelles et jeune) étaient
observés pendant trois semaines. Le comportement
montrait une curiosité à l'approche du
bateau quand celui-ci avait le moteur éteint.
-
L'Orque (Orcinus orca) ou Quilha en Portugais :
L'orque est le plus grand
des dauphins, en particulier le mâle. En effet,
le mâle peut mesurer jusqu'à neuf mètres
pour neuf tonnes et la femelle sept mètres pour
quatre tonnes. L'aileron dorsal du mâle est caractéristique
de l'espèce et atteindre 1,80 mètres.
La femelle est moins élevée. Leur coloration
est contrastée, le dessus noir avec une tache
blanche derrière loeil et le dessous est blanc.
L'orque est au sommet de la pyramide alimentaire et
comprend un système matriarcal. La femelle peut
donner naissance à partir de l'âge de quinze
ans et l'intervalle entre deux naissances varient entre
trois et huit ans. On le rencontre dans les deux hémisphères,
aussi bien à la limite des glaces que l'équateur.
La durée de vie varie entre soixante dix à
quatre vingt ans pour la femelle contre cinquante ans
le mâle. Il diffuse tout sorte de sons, entre
0.1 à 80 kHz et des cris perçant de 1
à 25 kHz.
Sa rencontre aux Açores
est occasionnelle et constitué en groupe
de six à quinze individus. Ils leurs arrivent
de venir proche des bateaux.
-
Le Fausse Orque (Pseudorca crassidens) ou Negro en Açoréen :
La ressemblance avec le
grand orque à souvent causé un problème.
Cependant, la taille est différente car le mâle
mesure de quatre à six mètres pour un
poids de deux tonnes maximum et les femelles de 3 à
5 mètres pour 1 tonne. Chaque mâchoire
porte de quatorze à vint deux dents à
base circulaire. Rencontré dans les zones tropicales
et tempérées mais ne descend pas plus
loin que les 40è parallèles dans l'hémisphère
sud. Sa longévité est estimée à
vingt ans minimums mais nous avons peu d'indication
à ce sujet ni dans son mode de reproduction.
C'est l'animal habitué à s'échouer
en masse.
Aux Açores, sa rencontre
est fréquente avec le dauphin de Risso (Grampus
gresus). Un groupe de centaines d'individus a été
observé dans l'archipel bondissant éloignés
à trois ou quatre milles de la terre.
-
Le Dauphin de Risso (Grampus griseus) ou Moleiro aux
Açores :
Ce dauphin est parsemé
de cicatrices et de blessures sur une peau grise, infligés
par ses congénères ou par les becs de
calamars. Sa tête est arrondie. La taille n'excède
pas quatre mètres pour un poids de 300 kilogrammes
environs. Il a une nageoire élevée par
rapport autre dauphins (sans compter l?Orque) et de
grosses dents coniques par demi- mâchoire inférieure
et aucune en supérieure. L'espèce est
commune dans toutes les mers chaudes du monde et peut
tenir trente minutes en apnée.
-
Le Grand Dauphin (Tursiops truncatus) ou Toninha brava
aux Açores :
La taille varie entre 4,20
pour le mâle et 3,70 pour la femelle pour un poids
de deux cent kilogrammes (maximum 650 kilogrammes) et
un rostre très prognathe. La couleur est grise
sur le dos et blanc ou nuances roses sur le dessous.
Il possède entre dix-huit à vingt-six
dents coniques par demi- mâchoire. Les sifflements,
couinements ou clics se localisent sur une fréquence
de 4000 à 170000 Hz. Le tursiops vit dans toutes
les mers du monde, tempérées ou chaudes,
de la Nouvelle-Zélande à la Patagonie
du sud. La durée de vie est estimée à
quarante ans.
Autour de l'île de
Pico, un groupe de cinq à quatre vingt individus
y résidant et occupe presque le tiers des sorties.
-
Le Dauphin Commun (Delphinus delphis) et Toninha
mansa en Açorien :
Il a un corps coloré
d'un gris sombre sur le dos et les flancs portent des
ellipses croisées gris- jaune. La taille varie
entre deux et 2.50 au maximum et un poids de 85 kilogrammes
environ. Souvent rencontré sur le talus continental
et les crêtes marines riches en proies, plongeant
jusqu'à trois cent mètres de profondeurs.
Les sons qu'il émet varient entre 1000 à
150000 Hz. Courant dans toutes les mers du monde et
par groupe de plusieurs milliers. En Nouvelle-Zélande,
un groupe immense était sur une surface de quarante
quatre kilomètres sur vingt sept, soit 1200 kilomètres
carrés environ ! Le dauphin commun se trouve
situé entre les 40è parallèles
nord et sud et sa longévité à trente
ans.
Aux Açores, il est
rencontré fréquemment au printemps avec
des dauphins bleu et blanc ou tachetés. Des groupes
de quatre cent individus ont été observés.
-
Le Dauphin tacheté de l'Atlantique (Stenella
frontalis) ou Toninha pintada aux Açores :
La taille varie entre 1,65
et 2,50 mètres pour un poids de cent quinze kilogrammes.
Les tâches commencent sur le museau, puis la tête,
avant de gagner la totalité du corps. Il possède
un long rostre et nage vite sous la surface. Chaque
mâchoire de soixante à quatre vingt quatre
dents coniques. Abondant dans le golfe du Mexique et
l'Amérique centrale, l'est des Etats-Unis, les
Canaries ou les Açores. Du pointe vue sons, les
clics émettent jusqu'à 150 kHz pour l'écholocation
et 6.6 à 13.3 kHz pour la communication.
Dans l'archipel, sa couleur
est différente car il développe une robe
où les taches sont totalement absentes de la
partie ventrale. Sa taille est plus petite. Très
joueur, il vient fréquemment à l'étrave
du bateau et la rencontre est entre la mi-juillet et
décembre.
-
Le Globicéphale Tropicale (Globicephala macrorhynchus)
ou Peixe boi aux Açores :
Ce dauphin est très
en longueur et une tête arrondie avec l'âge.
La couleur est noire ou gris sombre et une tâche
blanche de la poitrine à l'anus. Sa taille est
de 5 à 7 mètres et deux à quatre
tonnes pour les mâles et 3.50 à cinq mètres
et 1.5 tonnes pour les femelles. Animal sédentaire,
il fréquente souvent les mêmes eaux que
les cachalots. Le cycle de reproduction de la femelle
se situe entre trois et cinq ans. Sa longévité
du globicéphale est entre quarante et soixante
ans. Il émet toutes sortes de sons mais leurs
fréquences n'a pas été déterminées.
Très observé
avec le cachalot aux Açores entre d?avril et
octobre. Un troupeau d'une centaine d'individu a été
observé en juillet 1993.
-
Le Dauphin Bleu et Blanc (Stenella coreuleoalba) ou
Toninha riscada en Açoriens :
La taille est de 2,70 mètres
maximums pour cent cinquante kilogrammes. Le rostre
se distingue bien de la tête et les nageoires
pectorales sont légèrement falciformes.
Sa coloration varie selon les populations, gris foncé
le dos, le vente blanc et surtout une ligne transversale
qui part de l'oeil jusqu'à la région anale
la région pectorale, le caractérise en
surface. Il souffle dans tous les océans du monde
par groupe de milliers d'individus. La longévité
serait l'ordre de cinquante ans. Il nage à une
vitesse supérieure à 25 km/h et habitué
à sauter.
Commun aux Açores,
il est aperçut en compagnie du dauphin commun
et des groupes de centaines d'individus ont été
observés.
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Le Sténo (Steno bredanensis) ou Caldeirã
en Portugais :
Le mâle mesure de
deux à trois mètres soixante et la femelle
deux mètres environs. Le poids est de cent à
cent cinquante kilogrammes. Les mâchoires portent
chacune de trente huit à cinquante six dents.
Sa coloration donne une couleur grise foncé sur
le dessus, blanc sur le ventre et des tâches claires
sur les flancs. On connaît peu de chose sur ce
dauphin car il est souvent en haute mer, rapide et confondu.
Un groupes de cinquante
à soixante individus a été observés
pendant l'été 1995. La température
de l'eau, inhabituel, était particulièrement
chaude (vingt cinq degrés), car cette espèce
fréquente les eaux plus chaudes et ne s'aventure
trop bas en Atlantique. Le groupe est resté présent
entre les îles centrales de l'archipel. Il était
parfois associé aux globicéphales, grands
dauphins ou dauphins tachetés.
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